Blason recréé par mes soins d'aprés l'armorial LEURIDAN & M. Marc CRUCIFIX
Blasonnement: Ecartelé de Luxembourg et des Baux de provence avec au 1 et 4, d'argent au lion de gueules armé et lampassé d'azur et couronné d'or, au 2 et 3, de gueules à une étoile d'argent à 16 rais.
Commentaire: Ce blason porte une faute héraldique typique, deux métaux l'un sur l'autre. En effet, le champ de l'écu est la base sur laquelle se montent les figures, et l'or de la couronne sur un fond argent est une injure aux bons héraldistes et à la coutume. Le champ de métal exclut tout figure de métal le recouvrant, mais ici, étant donné qu'il s'agit d'un des ornements de la figure, la faute a été commise. Le blasonnement ne précisera pas le sens des lions (a dextre) car ils sont dans le sens héraldique. De même, il n'a pas besoin de préciser si les rais de l'étoile sont de la même couleur que son centre. Le lion des luxembourg se doit d'être représenté impérativement avec la queue fourchue.
Quelle est la raison de cette erreur: Les prises de possession et transmissions successives du territoire appartenant à la seigneurerie de Fiennes par les luxembourg ou les bourgogne ont modifié l'aspect du lion de luxembourg. Trois ajouts au moins ont été fait: Armé, lampassé, à la couronne. Ils représentent les modifications et viscissitudes dans les familles ou dans les seigneureries. L'alliance avec les baux de provence nous est communiquée par une partition de l'écu qui a donné un écartelé. Ces armoiries ressemblent à celles citées par Alphonse O'Kelly de Galway comme celles des descendants de Pierre de Luxembourg, comte de Saint Pol, de Ligny, chatelain de Lille et de Marguerite de Baux. Une diférence notable cependant: chez les Luxembourg de cette époque, la queue du lion était nouée et passée en sautoir, ce qui n'est pas le cas ici, le lion ressemblant assez à celui des Limbourg primitifs, représenté couronné depuis le XVe siècle.
Sur le blason présent à l'Hotel de Ville: La céramique: les couleurs ne doivent pas être tenues pour bonnes, cette pièce est apocryphe et deux blasons de complaisance sont juxtaposés. Rappellons la règle d'or de l'art héraldique, plus c'est simple et mieux c'est, plus c'est compliqué plus c'est vaniteux. Un blason dit simple est aisé à déchiffrer lors des tournois, combats et parades. A cet égard, à part les couleurs du lion, le blason de notre commune est très efficace et d'un point de vue artistique, il est consonnant, avec un bel équilibre des figures et de la répartition des couleurs. L'écu repris en papier à entête par la mairie (remplaçé depuis par un logo touristique) était, dans la convention du noir & blanc, scrupuleusement exact. L'écu était terminé par la croix de guerre 1914 -1918.
Etude du blason par François BECUWE, mars 2001-avril 2004
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